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Salon du végétal Un avenir difficile à inscrire dans le statu quo

Globalement, le visitorat du Salon du végétal 2018 reste trop faible et de plus en plus d'exposants aimeraient qu'un autre créneau de dates soit choisi. (c)Léna Hespel Globalement, le visitorat du Salon du végétal 2018 reste trop faible et de plus en plus d'exposants aimeraient qu'un autre créneau de dates soit choisi. (c)Léna Hespel

La manifestation désormais nantaise n'a pas trouvé son public. Une majorité d'exposants souhaite voir ce rendez-vous évoluer de nouveau.

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La manifestation désormais nantaise n'a pas trouvé son public. Une majorité d'exposants souhaite voir ce rendez-vous évoluer de nouveau.

Le sursaut n'a pas eu lieu. Certes, tout n'a pas été négatif dans ce que l'on pourrait qualifier de nouvelle formule du Salon du végétal. Le parc des expositions de Nantes (44) fait plutôt l'unanimité en sa faveur. Et lorsque les portes se sont refermées, le 21 juin au soir, certains exposants étaient satisfaits des contacts établis sur les trois jours. Mais au final, la note que l'on retient de cette édition 2018 est plutôt dissonante. Trop peu de visiteurs, de contacts et en particulier de nouvelles rencontres, telles sont les remarques dominantes qui animaient les conversations, dans les allées, en particulier les après-midi qui ont été particulièrement calmes.

Une forte demande pour décaler la date Or, si l'an dernier, il a été possible de se retrancher derrière la canicule qui avait perturbé cet événement, cette année, il était nécessaire que le public soit au rendez-vous pour que la manifestation soit réussie. Avant même de connaître le nombre de visiteurs communiqué par les organisateurs, on sait déjà que cet objectif n'a pas été atteint. Les causes mises en avant par les exposants déçus restent conformes à celles qui ont toujours alimenté les débats jusqu'ici : une date qui convient mal à l'activité du secteur, une périodicité qu'il faudrait peut-être revoir (L'innovation de la filière justifie-t-elle vraiment un grand salon annuel ?) et nombre de personnes s'interrogent sur le positionnement du Salon lui-même et son orientation : Paysage ? Distribution ? Les deux en restant suffisamment généraliste ?

Un comité de pilotage Le choix d'un déroulement en juin et du parc des expositions de Nantes a permis de mettre en place des démonstrations de matériel en extérieur, mais la dynamique de ce pôle n'a pas non plus été trouvée. De ce point de vue, les métiers du paysage ne se sont pas mobilisés, et étaient, cette année particulièrement, retenus sur le terrain en raison du climat chaotique des derniers mois qui ont fait prendre du retard aux chantiers. Dans ce contexte, les exposants demandent avec de plus en plus d'insistance que la manifestation soit décalée à une autre date, plus tard dans l'année. Les organisateurs ont annoncé, sur le catalogue de cette année, une date pour 2019 : du 18 au 20 juin. Le nouveau président du Bureau horticole régional (BHR), Thierry Browaeys, a réaffirmé à notre micro, le 19 juin, en ouverture du Salon, sa volonté de mener à bien cette édition 2019 puis de dresser le bilan de cette expérience (voir son interview sur notre site www.lienhorticole.fr ).Mais au vu de l'ambiance générale, dans leur communiqué de fin de Salon, les organisateurs ne semblent plus s'engager sur une date, mais annoncent la création d'un comité de pilotage en collaboration avec Val'hor. Une décision qui semble sage : dans le statu quo, il ne semble pas y avoir d'issue pour la plus belle des manifestations de notre secteur.

Légende photo : Globalement, le visitorat du Salon du végétal 2018 reste trop faible et de plus en plus d'exposants aimeraient qu'un autre créneau de dates soit choisi. (c)Léna Hespel

P.F.

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